Un peu d’histoire
L’histoire de Saint Jean de Beauregard paraît commencer au XIIe siècle, lorsque un certain Hugo Bibens fait don à l’abbaye des Vaux de Cernay de son bois de Montfaucon et de ses terres de culture de La Bussière sur lesquelles est bâtie la première Grange aux Moines, véritable berceau du village actuel.
Mais sans doute faut-il remonter bien plus loin dans le temps puisque le nom de Villeziers – autre lieudit de la commune – pourrait bien venir d’une très ancienne «villa» romaine dont des vestiges ont été retrouvés là où se trouve aujourd’hui le lycée de l’Essouriau.
Quant aux origines du château, de la paroisse et bientôt du village de Saint Jean de Beauregard, elles se trouvent dans un plus modeste manoir qui fut, au XIIIe siècle, la demeure du chevalier Eude de Montfaucon († 1299), de sa chapelle qui fut d’abord desservie par les prêtres de Marcoussis avant d’être érigée en paroisse au siècle suivant, sous le patronage de St Jean-Baptiste.
Le village, alors, constitué pour l’essentiel par les maisons des ouvriers et des artisans dépendant du Seigneur de Montfaucon, s’appelle bien logiquement Saint-Jean-de-Montfaucon mais, lorsqu’en 1612 un certain François Dupoux, avocat au conseil du roi, entre en possession de ce fief et fait construire un nouveau château, ce nom de Montfaucon ne lui convient guère : n’évoque-t-il pas irrésistiblement le nom d’un célèbre gibet, encore en activité à cette époque, où sont exposés les corps des condamnés à mort ? Il obtient alors du roi d’échanger le nom de Montfaucon contre celui de Beauregard puisqu’en effet la vue s’étend loin de là, jusqu’à la tour de Montlhéry.
D’abord groupés aux abords même du château, au lieu dit jusqu’aujourd’hui Le Village, d’autres ouvriers agricoles bâtiront ensuite leurs maisons à proximité de la ferme du lieudit Villeziers, ces deux hameaux constituant dès lors et pour longtemps la commune de Saint Jean de Beauregard.
Beaucoup plus récemment, au 20ème siècle un troisième hameau s’est constitué, à l’angle Nord-Est de la commune, dénommé La Gâtine, marquant ainsi le début d’un accroissement sensible – encore que volontairement maîtrisé – du nombre des habitants.
Quant au château, après avoir connu une succession de propriétaires divers aux XVIIIe et au XIXe siècle, il fut racheté en 1879 par le comte – puis duc – de Caraman, ancêtre des propriétaires actuels.